Basketball

Le monde sportif pleure la mort du légendaire basketteur Kobe Bryant

La NBA, les États-Unis et le monde du sport sont sous le choc : un des plus grands champions de l’histoire du basketball, Kobe Bryant, joueur iconique des Lakers de Los Angeles, est mort dimanche à 41 ans dans un accident d’hélicoptère. Sa fille Gianna, âgée de 13 ans, et sept autres personnes ont également perdu la vie.

Bryant, quintuple champion de la NBA avec les Lakers, équipe à laquelle il a consacré toute sa carrière, est décédé dimanche matin dans l’écrasement de son hélicoptère, survenu à Calabasas dans le sud de la Californie. La mairesse de la ville et le gouverneur de l’État ont confirmé le décès de la star dimanche, quelques heures après son annonce par le site américain d’actualités sur les célébrités TMZ.

D’après TMZ, l’ex-joueur étoile, père de quatre enfants, était à bord de son hélicoptère privé lorsque celui-ci est brusquement tombé, avant de s’enflammer. « Il n’y a pas eu de survivant… Il y avait neuf personnes à bord de l’appareil, le pilote et huit personnes », a annoncé Alex Villanueva, le shérif du comté de Los Angeles, lors d’un point presse. Gianna, une des quatre filles de Kobe Bryant, fait partie des victimes, a indiqué le maire de Los Angeles, Eric Garcetti.

L’hélicoptère s’est écrasé par temps brumeux au nord-ouest de Los Angeles. Selon les autorités locales, les pompiers ont reçu un appel peu avant 9h37 au sujet de l’accident, qui a provoqué un feu de broussailles sur une colline. L’Orange Coast College, établissement universitaire situé dans le comté d’Orange, a indiqué que son entraîneur de baseball, John Altobelli, 56 ans, se trouvait à bord de l’hélicoptère. Selon CNN, son épouse, Keri, et l’une de leurs deux filles, Alyssa, étaient également à bord de l’appareil.

Onde de choc

« C’est une terrible nouvelle ! » a tweeté dimanche le président américain, Donald Trump. Quelques minutes plus tard, son prédécesseur, Barack Obama, grand amateur de basketball, a salué sur le même canal une « légende » du sport avant d’envoyer ses « prières » à la famille endeuillée.

« La famille NBA est dévastée », a réagi la ligue nord-américaine de basketball par la plume de son patron, Adam Silver, au diapason des plus grandes vedettes du sport-roi aux États-Unis.

Le plus célèbre joueur de l’histoire, Michael Jordan, s’est dit en complet « état de choc », dans une déclaration rendue publique dimanche soir. « J’adorais Kobe — il était comme un petit frère pour moi. Nous avions l’habitude de nous parler souvent et ces conversations me manqueront beaucoup », a-t-il affirmé.

« Je n’ai pas de mots pour exprimer ma douleur », a tweeté Shaquille O’Neal, qui fut le coéquipier de Bryant à Los Angeles au début des années 2000, avant de partir pour Miami, brouillé avec lui. « Kobe était tellement plus qu’un athlète, il était un homme de famille. C’était ce qui nous rapprochait le plus », a ajouté l’ex-Laker.

« C’était le plus grand Laker de tous les temps », a écrit la légende de la NBA Magic Johnson, qui avait revêtu avant lui le maillot jaune de l’équipe de Los Angeles.

Le Canadien Steve Nash, qui a joué avec Bryant de 2012 à 2014, a également dit avoir le « coeur brisé », sur Twitter. « Je n’oublierai jamais nos batailles, mais ce que j’admirais le plus chez lui c’était sa façon d’être un père pour ses filles », a mentionné Nash.

Moments de recueillement

Quelques minutes après l’annonce de la mort du joueur légendaire, NBA TV a modifié ses programmes pour évoquer sa mémoire. Après concertation entre joueurs, franchises et la NBA, toutes les rencontres de dimanche ont été maintenues : on y a observé 24 secondes de silence, en hommage au numéro du dernier maillot de Bryant chez les Lakers.

En après-midi, des milliers d’admirateurs se sont réunis à la mémoire de Kobe Bryant devant le Staples Center de Los Angeles, le célèbre stade qui héberge les Lakers et qui accueillait la 62e cérémonie des Grammy dimanche. La cérémonie a d’ailleurs fait place à de nombreux hommages à l’ex-joueur vedette, notamment de la rappeuse Lizzo et de l’animatrice de la cérémonie, Alicia Keys.

Sur les réseaux sociaux, le tsunami d’émotions ne faisait que commencer, effaçant les critiques sur l’individualisme et l’arrogance qui ont parfois teinté la carrière du joueur étoile.

« Non, s’il vous plaît ! Ça ne peut pas être vrai !!», a tweeté l’ailier des Mavericks de Dallas Luka Doncic.

Illustre carrière

Celui qu’on surnommait « Black Mamba » pour son sang-froid était l’un des sept joueurs à avoir inscrit plus de 30 000 points durant sa carrière et une des idoles de LeBron James, qui l’a dépassé samedi soir à la 3e place du classement des meilleurs marqueurs de la NBA.

« Kobe était immortel offensivement du fait de son aptitude [à marquer]. Et me voilà ici à Philadelphie, portant le [même] maillot des Lakers. L’univers provoque parfois de ces choses… Ce n’est pas censé avoir un sens, mais voilà, cela arrive tout simplement », avait déclaré samedi soir James, ému, après avoir dépassé la marque de Bryant.

Malgré ses exploits sur le terrain, Bryant n’a pas été à l’abri des controverses à l’extérieur des gymnases. En 2003, il a été arrêté après qu’une femme de 19 ans l’eut accusé d’agression sexuelle lors de son passage dans un hôtel du Colorado. L’accusation s’est soldée par un accord hors des tribunaux, mais l’athlète a par la suite déclaré publiquement qu’après avoir été convaincu de la nature consensuelle de cette relation, il « comprenait désormais en quoi [la jeune femme] estimait ne pas y avoir consenti ».

Sur le plan financier également, sa carrière a été exceptionnelle : égérie de Nike, Bryant, joueur le mieux payé de la planète, a accumulé pas moins de 323,3 millions de dollars de salaire, dont 25 millions lors de sa dernière saison.

Retraité de la compétition depuis avril 2016, après une carrière prospère de vingt saisons, le natif de Philadelphie est le seul à avoir ses deux maillots, aux numéros 8 et 24, accrochés au plafond du Staples Center, en compagnie des autres légendes de la franchise, tels Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar ou Shaquille O’Neal.

Source/Le Devoir/Presse canadienne
Photo/Archives
www.anmwe.com

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